On ne profite de la flambée dans la cheminée que grâce à
l'entretien des haies bocagères qui régulièrement ( 10 ans environ) ébranchées offrent de bons rendements en bois sans compromettre sa qualité de brise-vent.
Une haie bien taillée permet aussi de tirer du
bois d'œuvre ainsi que des piquets, des fruits, ...
L'entretien de 2,5 à 4,5 km sur 10 ans de haie permet de chauffer une habitation. L'exploitation de 250 mètres linéaires de haie, ( à faire tous les 10-15 années )
produit 15 stères de bois de chauffage (mètre cube). On estime que l'énergie de combustion de 6 stères équivaut à 1000 litres de fioul.
Si quelques arbres de haut jet sont bien menés, leur vente en bois d'œuvre peut être envisagée.
Depuis quelques années, la
chaudière à bois déchiqueté est un système de chauffage rivalisant devant les chaudières à fioul ou à gaz. Son rendement est très bon car de
l'ordre de 85%. Ce type de chaudière à
une autonomie de 3 à 5 jours grâce à sa trémie d'un mètre cube, et même plus avec d'autre système d'acheminement du combustible. On retrouve là une
énergie renouvelable, sans les inconvénients de la cheminée (faible autonomie, salissement, cendres...). Cependant une telle installation nécessite de la place (pour le stockage du combustible), et des plaquettes de bois.
Une maison de 150 mètres carrés demande 30 mètres cubes de plaquettes (soit 20 stères de bois) pour le chauffage annuel. Le faible prix du combustible ( pour ceux qui peuvent le faire) permet de rentabiliser le prix élevé de la chaudière. L'autre problème actuellement est le bois déchiqueté.
En effet il faut une machine à déchiqueter qui coûte assez chère (12 500 à 18 500 euros), nécessitant de l'acheter en CUMA (Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole). Mais pour cela, il faut que plusieurs adhérents décident de s'équiper en chaudière à plaquette. Un tel matériel demande en plus une main d'œuvre importante pour un chantier de déchiquetage.